Le vélo à l’heure de la mobilité urbaine
Le salon Eurobike a eu lieu la semaine dernière à Francfort en Allemagne. Connaissant le penchant des peuples du nord pour le vélo et la perméabilité de leurs sociétés aux problématiques écolos (prenons-en de la graine, nous, latins), on ne s’étonnera guère qu’Eurobike demeure l’un des salons de références pour tous les cyclistes européens.
Cette année ce sont pas moins de 1500 exposants (sur 140.000 m2 de surface consacrés à l’exposition des vélos) qui se sont données rendez-vous à Francfort. Il y en a eu pour tous les gouts, comme d’habitude : route, Gravel, VTT, vélos électriques, vélos de ville…
C’est ainsi que des dizaines de milliers de visiteurs sont venus admirer ou simplement s’informer sur les dernières nouveautés dans le domaine du 2 roues.
Le cycliste, sauveur d’une humanité en danger climatique?
Eurobike est consacré au vélo en général. Il couvre quasiment tout le spectre des usages cyclistes.
Cyclotouristes, usagers urbains, vélotaf, sportifs, baladeurs…. Il y en a pour tout le monde.
Cependant on s’aperçoit rapidement d’un prisme évident, le focus mis sur la mobilité urbaine.
Quoi de plus normal et logique à l’époque de la crise climatique, du réchauffement de la planète, de la pollution, de la surexploitation des énergies fossiles, que le vélo prenne une place essentielle dans les débats liés à la transition climatique qui vont de pair avec le changement de nos modes de vie, en particulier en ville.
Peut-on d’ailleurs parler de débats?
Passons sur les combats d’éditorialistes à la télé et sur les climaticosceptiques…. La réalité est belle et bien là sous nos yeux, la bicyclette prend une part de plus en plus importante dans notre quotidien.
Et c’est très bien.
En 2021, ce sont 22 millions de vélos qui ont été vendu, soit un marché de quasi 20 milliards d’euros. Ca se pose comme constat, n’est-ce pas?
Forcément les VAE (vélo à assistance électrique) et autres vélos urbains sont moteurs dans cet essor.
A Eurobike, les stands mettant en lumière les vélos pliants, les vélos cargos, les vélos urbains électriques… ne manquaient pas.
Même les géants comme Shimano sortaient leurs plus beaux atours concernant un usage moins élitiste ou sportif et plus mainstream c’est à dire à monsieur et madame tout le monde.
Fallait voir la curiosité engendrée par la nouvelle transmission CUES Di2 du leader japonais : des passages de vitesse classiques mais… automatique. WTF!
Les accessoires font la part belle également au « bicycle way of life » directement en référence avec les nouvelles pratiques des vélotafeurs.
Le vélotaf, archétype des nouveaux usages dus au vélo
Vélotafeurs, késako?
Ce sont celles et ceux qui en ville usent du vélo pour les déplacements domicile-travail ou dont le vélo est un instrument de travail.
Le vélotaf est le constat incontestable de la nouvelle place du vélo dans nos cités. Au prix de l’essence, c’est encore plus vrai.
Qui s’en plaindrait, hormis l’automobiliste bougon qui sommeille en nous?
Les politiques, avec plus ou moins de volonté / motivation / réussite, ne se sont pas trompés. Ils n’ont guère le choix, la ville doit intégrer ce nouveau mode de déplacement. Vive les pistes cyclables, les parkings vélo et autres locations de vélos électriques au trajet.
Les obstacles ne manquent pas. Entre le conservatisme habituel qui nous habite tous, les problématiques techniques (mais que fait ce lampadaire en plein milieu de la piste cyclable?) et autres freins issus de notre culture du tout bagnole, cette révolution ne coule pas de source.
Mais entre un monde polluant, engorgé et en fin de cycle et des vélos de plus en plus innovant, comment ne pas choisir de poser nos fesses sur une selle?
Quand on partait de bon matin
Quand on partait sur les chemins
À bicyclette
Nous étions quelques bons copains