Cet homme est un peu fou et c’est ce qui fait tout son charme.

Fou de vélo, fou de nature et de grand espaces, fou de dépassement de soi, fou de liberté…on adore !
Sous la baguette du génial Luc Royer, patron de Chilkoot et organisateur de la « Born to Ride », Francis a quasiment parcouru 6000 kms en un mois. Un peu fou on vous dit !…

Pour ce véritable tour de France version « bike packing », cet habitué des stages vélo de Sport Azur était venu le préparer avec sa femme sur les routes du Tour de Toscane en mai dernier.

Le périple en chiffres :

  • Nombre de jours de vélo : 30
  • Nombre de kms : 5890
  • Dénivelé + : 50146
  • Poids du vélo : 18,5 kg chargé
  • Nombre de pâtisseries avalées : 3 par jour, soit 90
  • Nombre de crevaisons : 2

Le moment le plus dur ?

Ce n’est pas vraiment « un moment » mais plutôt « les moments ».
Si l’on fait abstraction des moments où il faut emmener le bonhomme et le vélo de 18.5kg quand ça monte, voire quand ça monte fort et longtemps…
Les moments pénibles étaient les temps à rechercher un logement pour le soir. Compte tenu du fait que je ne réservais qu’en dernière minute en fonction de mon avancement, c’était assez compliqué dans plusieurs régions déjà très fréquentées en juin.
On rentre progressivement dans un rythme à trois temps : Rouler-s’émerveiller, manger, dormir.
Toutes les autres tâches nous semblent rapidement dérisoires et pertes de temps.

Le moment le plus agréable ?

Ce que j’apprécie énormément c’est de rouler de nuit, la tranquillité, le calme, ne plus croiser de voitures. Pouvoir profiter des lumières du crépuscule et de l’aube sont des moments d’émerveillement. Pour tenir sur les 30 jours, ils n’ont pas pu être nombreux, je le regrette mais ils ont été bien appréciés. Idem pour les bivouacs (3 seulement) .

La plus grande frayeur ?

A la sortie d’une piste cyclable, j’ai croisé un VTTiste qui a déboulé à fond face à moi sans que je puisse le voir venir. On s’est évité…je ne sais pas comment, il est passé à quelques centimètres de moi au prix d’un geste réflexe étonnant de sa part. Si nous nous étions percutés, mon voyage s’arrêtait au Lavandou.

La jolie rencontre ?

J’avais réservé une chambre d’hôte sur la trace à Saint-Étienne-de-Tinée. En réalité, elle était bien sur cette commune, mais située à Auron (station de ski) hors tracé, et surtout à 700 m de dénivelé positif de la trace. Je suis arrivé vers 19h30 « sec » au pied de la montée et là, j’ai fait la rencontre d’un homme d’une rare bienveillance qui a accepté de mettre le vélo dans son coffre et de me monter jusqu’à la station alors que ce n’était pas son chemin. Coup de chance, c’était un cycliste qui m’a même proposé de me payer une bière. Une rencontre magique et inespérée.

Dans quel état sont tes fesses au retour?

Nickel ! C’est un problème récurrent dès que l’on fait pas mal d’heures sur le vélo mais j’ai testé beaucoup de selles avant de trouver celle qui me correspondait le mieux (et ce n’est pas la plus chère 😉). J’ai également pris le temps pour les soins incontournables au quotidien : Le matin une crème antifriction, et le soir Cicalfate + Hélichryse?

Tu le referas ?

Oui puisque l’on tombe quasi systématiquement dans l’addiction, c’est un format qui est très différent des stages ou des séjours Sport Azur dans lesquels on trouve plus de confort et où on n’a pas à gérer l’organisation mais c’est complémentaire, pas incompatible. C’est aussi un peu plus solitaire 😉.